Les-Reflexions-de-Mayoke

Par Mayoke  le 27 Février 2013

L'émission diffusée vendredi dernier avait pour thème les secrets du bois de Vincennes, sdf, prostituées et belles villas, verdure, promenades des chiens, footing, loisirs et côtés sombres.

J'ai été particulièrement choquée de voir ces abris de "fortune", on est à Vincennes, n'est-ce pas et sous ces bâches tendues, des gens, des femmes, des hommes, ces sans domiciles fixes survivants de notre société dite évoluée. J'ai été choquée et triste de les entendre parler de leur quotidien, installés au fin fond des bois afin de ne pas gêner les regards ? Les regards de leurs riches voisins installés dans des villas cossues, notre regard ?

Ils se cachent comme il y a plusieurs siècles, très loin dans des forêts sombres, là où les plus pauvres des plus pauvres devaient se réfugier et se nourrir de glands ou de racines. Avec pudeur, ces personnes ont en quelques phrases expliqué leur présence dans ce bois, et ce froid paralysant, cet hiver très difficile accentuent leurs difficultés à gérer un quotidien sombre. J'ai été touchée par le reportage sur cet homme de 67 ans, ce bonhomme digne, très digne dans sa détresse. Il a fait de son abri un palais et pour lui, et pour ses enfants, ses chats. J'ai été sensible à ses paroles, claires et lucides sur ce qu'il vit depuis des années et son espoir de trouver un logement décent, enfin. Malgré l'aide et le soutien de quelques personnes, son nouveau rendez-vous auprès de la Mairie de Paris s'est encore soldée par un échec. Il est retourné dans son bois et le Maire est retourné dans son "palais" ?

Au même moment, des familles roumaines ont été logées dans des habitations au confort décent. Le reportage tel qu'il est présenté suscite de nombreuses questions et réflexions. Vaut-il mieux être roumain avec beaucoup de gosses sur lesquels s'apitoyer ou être un vieux français pauvre qu'on laisse complétement tomber et qui n'a plus rien à attendre des politiques mises en oeuvre. Je me dis que délibérement, une décision a été prise et je ne suis pas d'accord concernant cette décision.