Les-Reflexions-de-Mayoke

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Mon ennemie intime

Par Mayoke le 2 Novembre 2012

ça y est, elle est là, elle est revenue ! Elle m'a surprise cette nuit dans mon sommeil, sournoise, perfide ; elle s'est coulée sous la couette, a glissé le long de mes jambes, s'est lovée sur mon ventre et a finalement introduit ses tentacules ....dans mon cerveau ! Saleté, tu es encore là, j'ai cinquante-sept  et depuis l'âge de quinze ans, tu me pourris la vie, mes jours et mes nuits, saloperie, va t'en, fous-moi la paix, dégages !! Tu me fais si mal, terriblement mal ; c'est un enfer, je vis l'enfer quand tu m'envahis ainsi, tu me fais mal, si mal, je ne sais comment me protéger de toi, j'ai tout essayé, rien n'y fait, médicaments divers, nuit noire, silence total, remèdes de bonne femme, aucune porte de sortie, tu t'installes lâchement et tu ne partiras que de ta propre volonté et je souffre, je souffre tellement, deux jours ainsi, trois jours et tu ne lâches pas prise, saloperie, j'use de tous les moyens possibles pour t'éloigner de moi, tu ne fuis pas, tu t'accroches telle une moule sur un rocher ; lorsque tu arrives ainsi comme une menace sourde dans la nuit, j'ai très peu de moyens pour te reconnaître, si peu de symptômes et je succombe à tes attaques, cruellement réveillée dans la nuit par les douleurs violentes que tu m'infliges, j'ai mal et je somnole et j'ai mal, et je me tourne dans le lit, aucune position ne me soulage et les heures passent et le jour se pointe et tu es là, cachée dans les limbes de mon cerveau ; tu te tapis, salope et tu ris, rigoles bien, je t'aurai un jour ! Menaces vaines apparemment, depuis quarante-deux, tu me fais la guerre et tu gagnes, je suis sans défense face à ton aggressivité furieuse ! Et le jour est là, tu es là, je sais qu'à un moment donné, tu partiras, me laissant épuisée, nauséeuse. Je vais reprendre des forces et je vais me rappeler les milliers de fois où ton hideuse intrusion aura bouleversé mes projets, deux jours ou trois jours à être si mal fichue, des douleurs plein la tête, des vertiges en pagaille, incapable de prendre mes enfants dans les bras, incapable de mener mes tâches à leur terme. Mon cerveau m'envoyait un seul signal, celui de la détresse. Lorsqu'enfin, tu t'éloignes, hyène ricanante, je remonte à la surface, noyée sauvée des eaux et je vais devoir multiplier mes forces afin de rattrapper le retard, j'ai toujours tellement à faire et que de temps perdu à vouloir te combattre.

Tu t'appelles Migraine, horrible créature et tu me nuis avec bassesse et je te déteste !



13/06/2013
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