Les femmes et la pauvreté
Par Mayoke le 12 Décembre 2012
Depuis 2008, 13 Millions de femmes ont perdu leur travail dans le monde. Un exemple en Allemagne, 13.000 femmes ont perdu leur emploi dernièrement, elles travaillaient dans le même secteur industriel. Multipliez le nombre de personnes qui dépendaient de ce travail, membres de la famille, commerces, sous-traitants, la liste est longue, ajoutez une dose de drames personnels engendrés par le chômage et vous aurez l'addition à ajouter aux autres drames vécus par les gens qui sont frappés de plein fouet par le chômage.
Je vois le chômage comme un monstre tentaculaire, il balance ses membres dans tous les sens, gesticule et brasse des milliers, des millions de gens et les envoie se noyer sous des tonnes d'eau, dans des océans glacés de désespoir. Permettez-moi d'être poêtesse de mauvais augure, mais comment voyez-vous les choses ?
Loin de moi l'idée d'affirmer que la situation des hommes au chômage ne mérite pas qu'on s'y arrête. Il ne faut pas se méprendre sur mes propos, je connais des chômeurs courageux, malheureux. Les situations familiales qu'ils vivent sont aussi douloureuses, l'homme doit nourrir sa famille, c'est dans la culture.
A notre époque, les femmes et leur place dans la société, ce qu'elles revendiquent est tout-à-fait légitime. Travail, indépendance, loisirs, famille, enfant(s), ce que les femmes veulent, elles se donnent les moyens de l'avoir et elles ont raison. En 2012, les chiffres, les statistiques démontrent que leurs salaires sont toujours moins élevés que ceux des hommes à travail égal. Et les femmes concernées par la précarité au travail, les conditions de vie difficiles, les familles monoparentales, finir le mois ou pleurer dès le 10 du mois car le frigo est vide, les enfants ont faim, en fait, rien n'a changé, rien ne change !
Moi, je suis dans la catégorie des femmes-presque-séniors-au-chômage-et-en-mauvaise-santé-avec-un-enfant-à-élever, voilà, tout est dit et rien n'est dit. J'ai plusieurs diplômes, des problèmes de santé qui m'ont un peu démolie, un fils à élever. Je n'ai pas de travail mais j'ai un immense courage, une très forte volonté d'aller de l'avant pour mon enfant. Je suis une femme, je ne suis pas une féministe à tout prix. Je veux réagir aux torts faits aux femmes, je veux dénoncer la paupérisation des femmes, je veux dire le courage, la détermination dont elles font preuve, pour elles et avant tout, pour leurs enfants. Et c'est ainsi dans le monde entier. Sans être féministe, j'ajouterai qu'il est dommage que le rôle de la femme soit déterminé par la décision de l'homme. J'ouvre la porte à d'autres dialogues, aux femmes concernées, aux sensibles, aux courageuses, aux travailleuses, aux mères, seules ou accompagnées, de tous âges et conditions, au foyer, en Maisons de Retraite. Que pensent-elle de ce monde, que pensez-vous de ce qui se passe en 2o12 pour La Femme Dans Le Monde ?
